Etudes sur le CBD

L’utilisation du CBD entraîne des améliorations cliniques chez les enfants autistes

CBD et autisme chez l'enfant

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement qui affectent la façon dont une personne communique et interagit avec le monde qui l’entoure. On pense que les TSA sont le résultat d’une combinaison d’influences génétiques et non génétiques.

Les symptômes de l’autisme commencent normalement à se manifester avant l’âge de trois ans et persistent tout au long de la vie ; ils peuvent toutefois s’atténuer avec l’âge. Il n’existe pas de médicaments qui ciblent spécifiquement les symptômes fondamentaux avec lesquels vivent les personnes atteintes de TSA, bien que certaines d’entre elles puissent se voir prescrire des médicaments pour les aider à gérer les symptômes comorbides tels que l’hyperactivité, l’agressivité, l’irritabilité et autres.

Les scientifiques ont récemment commencé à s’intéresser à la plante de Cannabis, et plus particulièrement aux cannabinoïdes clés, pour voir si elle pouvait aider les personnes qui vivent avec ce handicap en soulageant certains des symptômes centraux et comorbides des TSA. Une étude menée en 2019 a montré que les enfants atteints de TSA avaient des carences en endocannabinoïdes. Cette découverte a conduit les scientifiques à effectuer davantage de tests pour examiner de plus près comment le cannabis peut aider.

Les endocannabinoïdes tels que l’anandamide et le 2-arachidonoyl glycérol affectent différents traits comportementaux tels que la fonction cognitive, la régulation émotionnelle, la motivation sociale et le traitement des récompenses. Une étude portant sur des modèles de souris atteintes de TSA et traitées au CBD a montré que “… ce traitement atténue l’anxiété et diminue le comportement de toilettage répétitif de plus de 70 % chez les souris mutantes traitées par rapport aux souris mutantes non traitées”.

Ce mois-ci, des chercheurs ont publié une étude visant à développer et à approfondir les connaissances existantes sur la manière dont le cannabis peut aider les personnes atteintes de TSA. L’étude a été menée par Micha Hacohen et el à Tel Aviv, en Israël, et publiée dans Translational Psychiatry.

Les 82 participants à l’étude ouverte (ouverte signifie que tous les participants étaient au courant du traitement qu’ils recevaient) étaient tous des jeunes âgés de 5 à 25 ans et souffrant de TSA. On leur a administré une huile de cannabis extraite de la plante entière avec un rapport CBD:THC de 20:1, correspondant à une huile CBD full-spectrum 10%. Des niveaux élevés de THC n’ont pas été administrés en raison de la crainte des chercheurs de voir les participants développer une psychose.

Les chercheurs ont déclaré : “Il faut noter que le choix de traiter les personnes atteintes de TSA en utilisant du cannabis riche en CBD, comme cela a été fait dans les études décrites ci-dessus, a été motivé par la crainte que le cannabis riche en THC n’induise une psychose. Par ailleurs, le cannabis riche en CBD s’est avéré sûr et efficace dans le traitement des crises d’épilepsie chez les enfants et a été signalé comme améliorant les symptômes chez les enfants atteints de TSA et d’épilepsie.”

Les participants ont reçu le traitement au CBD pendant six mois tout en se soumettant à une série de tests cliniques standardisés pour évaluer les symptômes des patients avant et après la fin du traitement. Les résultats ont montré une nette amélioration des scores aux tests utilisés pour évaluer les compétences en communication sociale et la socialisation, cependant, ils n’ont pas trouvé que le traitement avait un impact positif ou négatif significatif sur les capacités cognitives.

“Dans cette étude, nous démontrons que ce bénéfice inclut l’amélioration des capacités de communication sociale, en particulier pour les participants présentant une sévérité initiale élevée des principaux symptômes des TSA. De plus, il s’agit de la première étude à examiner l’efficacité du traitement au CBD en utilisant à la fois des évaluations cliniques standardisées, des entretiens avec les parents et des questionnaires. Malgré les différences dans les scores individuels rapportés par les parents et les cliniciens, la convergence des preuves concernant les améliorations globales après le traitement renforce les conclusions”, conclut l’étude.

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