Le cannabis peut traiter efficacement un certain nombre d’affections, mais il semble être particulièrement utile pour les patients épileptiques.
La capacité du CBD à traiter avec succès l’épilepsie réfractaire chez les enfants a fait l’objet d’une grande attention médiatique ces dernières années, et pour de bonnes raisons. Lorsque les médicaments traditionnels échouent, les parents se tournent vers le CBD, qui n’est pas toxique et ne provoque pas d’intoxication, et dans un certain nombre de cas documentés, s’avère être une forme de traitement formidable.
Le cannabidiol est également efficace pour traiter les patients adultes souffrant d’épilepsie réfractaire, selon une nouvelle étude menée en Israël.
Les adultes souffrant d’épilepsie focale résistante au traitement – épilepsie caractérisée par des crises provenant d’une partie spécifique du cerveau- répondent favorablement à l’utilisation d’extraits de cannabis à dominante CBD, selon des données publiées dans la revue Neurological Sciences.
Un chercheur colombien a évalué l’efficacité d’extraits à forte teneur en CBD et à faible teneur en THC dans une cohorte de patients épileptiques. Parmi ceux qui ont suivi un traitement au CBD pendant au moins trois mois, 80% ont connu une réduction de plus de 50% de la fréquence des crises après 12 semaines. Seule une minorité de patients a signalé des effets secondaires du CBD.
“La réduction de la fréquence des crises se maintient dans le temps”, conclut l’auteur de l’étude. “La CBMF (formulation magistrale à base de cannabis) est une thérapie très efficace et sûre pour traiter les patients adultes atteints d’EFRD (épilepsie focale résistante aux médicaments).”
Des données israéliennes publiées en juin ont de même rapporté que les enfants atteints de formes réfractaires d’épilepsie connaissent des réductions significatives de la fréquence des crises après l’utilisation à long terme d’extraits de CBD d’origine végétale.
La France autorise aujourd’hui l’Epidyolex, une huile CBD pharmaceutique, pour traiter l’épilepsie réfractaire aux traitements, notamment deux formes rares d’épilepsie grave : le syndrome de Lennox-Gastaut et le syndrome de Dravet. Elle est toutefois dispensée sur Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) nominative à renouveler tous les 28 jours.