Le Cannabis Sativa ou chanvre cultivé est une plante appartenant à la famille des cannabaceae et est originaire d’Asie centrale. Cette plante renferme divers composés que l’on nomme les cannabinoïdes : les deux cannabinoïdes les plus connus sont le THC, pour Tétrahydrocannabinol et le CBD (cannabidiol) légal en France.
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Le cannabis se présente sous différente formes : haschich ou résine, fleur, huile de cannabis, concentré…
C’est une plante psychotrope classé en tant que stupéfiant par l’ANSM qui provoque chez les consommateurs de cannabis un effet d’euphorie et une sensation de légèreté aussi appelé ivresse cannabique.
Ces effets, uniquement provoqués par le THC, s’expliquent par le mécanisme d’action de cet alcaloïde : la molécule THC agit directement sur le système nerveux, en se fixant avec un certains types de récepteurs présent dans le cerveau et perturber l’activité des neurotransmetteurs. L’activité cérébrale va être perturbée et le cerveau va alors libérer un cocktail de molécule biochimique : dopamine, sérotonine, endorphine etc..
C’est cette libération massive de molécule dans le cerveau qui va être responsable des effets ressentis. L’usage récréatif du THC de manière chronique peut induire de nombreux effets secondaires indésirables semblables à ceux provoqués par d’autres types de drogues telle que la cocaïne, la kétamine, l’ecstasy ou encore le crack : anxiété, angoisse, augmentation de la tension artérielle, tachycardie, augmentation des risques de troubles psychiatriques et des risques de schizophrénies, troubles du comportement… à la différence du CBD dont la possession est autorisée.
Le CBD est une substance psychoactive mais qui n’est pas psychotrope : il ne provoque aucun effet euphorisant, ni d’effets secondaires, contrairement au THC. Il est même de plus en plus plébiscité en pharmacologie pour ses nombreuses vertus thérapeutiques : anxiolytiques, analgésiques, antalgiques. Il peut être consommé légalement en France et sans problème avant de prendre le volant, avec une attention particulière en cas de dose trop élevée.
Le CBD est d’ailleurs un antagoniste du THC : il limite voir annule certains effets du THC. Avec la légalisation du cannabis dans certains pays, des variétés spécifiques de chanvre ont été développé de façon à avoir un taux de concentration très faible de THC, inférieur à 0,2 et de fort taux de CBD. La culture de ce type de plante est d’ailleurs autorisée en France et en Europe.
Ces nouvelles variétés sont donc parfaitement adaptées pour la recherche médicamenteuse. La liste des potentiels bienfaits du CBD observé lors d’études cliniques est longue :
- Le CBD médicinal pourrait jouer un rôle important non seulement dans le traitement des symptômes de l’alcoolisme mais aussi dans le traitement des addictions et de l’accoutumance aux opioïdes (codéine, héroïne, méthadone, opium). Une réduction des impacts des syndromes de sevrage notamment des symptômes de dépendance physique causés par la toxicomanie (nausées, irritabilité, insomnie, douleurs musculaires, céphalées, convulsions et autres troubles somatique) a également été observée.
- Le CBD est efficace dans le soulagement des symptômes ressentis par les patients atteints de maladies neurodégénératives telle que la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson.
- La prise de CBD associée à des traitements conventionnels du style chimiothérapie peut aider à lutter contre certains cancers comme la Leucémie, le cancer du col de l’utérus ou encore le cancer du côlon. En augmentant le processus d’apoptose, le CBD aide à la destruction des cellules cancéreuses, en aidant les cellules « tueuses » activées par les lymphokines, tout en réduisant les effets secondaires de la chimio (nausées, vomissements)
- Selon des essais cliniques menés en 2017 disponible sur JCI Insight, le CBD, permettrait la réduction des risques de maladies cardiovasculaires en réduisant significativement la pression artérielle grâce à son action vasodilatatrice.
- Le CBD pourrait également être bénéfique pour les personnes anxieuses ou dépressives, et soulager certains trouble du comportement et troubles psychiques comme le trouble comportementale obsessionnel-compulsif
Grâce à sa toxicité nulle, ce cannabinoïde est adapté pour une consommation personnel en auto-médication et il est possible d’en faire un usage régulier (pas d’effet néfaste de risque d’addiction, ni de surdosage possible). Il faut cependant garder à l’esprit que le CBD n’est pas un traitement de substitution. Il peut par ailleurs être vapoté partout où la e-cigarette est autorisée.
Le CBD est donc une molécule qui mérite plus des recherches poussés à son sujet, tant son potentiel à des fins thérapeutiques et médicales semble prometteur. Bien qu’il soit de plus en plus utilisé car popularisé par de nombreuses personnes influente (comme le sportif Nate Diaz, qui l’utilise en tant que relaxant musculaire, il est impossible de certifier aujourd’hui que le CBD est vraiment efficace contre toutes les pathologies mentionnées dans cet article. Ceci est principalement due au fait de le nombre d’études cliniques menées sur le CBD est à ce jour encore trop faible.
