Le CBD est un des cannabinoïdes les plus connus et présents dans le Cannabis. En effet, le CBD est un composant présent naturellement dans le chanvre et n’est pas considéré comme une substance psychotrope à l’instar du THC qui est une substance régulée et parfois illégale. Ces deux molécules trouvent leur différence dans l’effet qu’elles provoquent et dans la composition de celles-ci. Elles ne sont également pas présentes dans les mêmes quantités en fonction des variétés de plantes.
Informations importantes
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Pour quelle utilisation ?
Des études cliniques ont statué sur les formes d’utilisation, les vertus médicinales et les effets néfastes que pourrait engendrer du CBD.
Contrairement au THC, le CBD ne possède aucun effet psychotrope (pas de sentiment d’ivresse, de vertige ou euphorisant qui s’apparente au sentiment de « défonce » que recherche un consommateur) et les effets indésirables ne sont pas importants. Dans le pire des cas, une dose trop élevée pourrait provoquer une sédation (insomnie). Une des caractéristiques importantes de cette molécule est sa faible toxicité d’où son application très large aujourd’hui, notamment dans les huiles CBD.
L’utilisation du cannabidiol CBD est particulièrement efficace pour lutter contre des douleurs localisées, (anti inflammatoire) ou pour des problèmes cutanés tels que l’acné ou le psoriasis.
L’utilisation a des vertus thérapeutiques concernant des infections plus lourdes (sclérose en plaques) mais sert également à des fins médicinales (utilisation chez les sportifs de haut niveau).
L’usage pharmaceutique est donc légal et des études sont en cours sur l’usage de cette molécule concernant le soulagement des douleurs et nausées chez les patients ayant recours à la chimiothérapie.
La législation autorise-t-elle la culture du chanvre à usage personnel ?
La consommation personnelle du CBD est autorisée en France. Cependant, nous sommes encore loin de la dépénalisation du cannabis à but récréatif. La culture de chanvre à destination des fleurs est actuellement interdite en France, même si la floraison du chanvre est autorisée. Il est par ailleurs illégal d’acheter des graines de cannabis en vue de les cultiver. Cette restriction n’empêche donc pas de cultiver du chanvre à CBD parmi une liste de variétés autorisées et développant moins de 0,2% de THC.
La loi française est interprétée de différentes façons. Jusqu’à présent et pour s’y conformer de manière stricte, le CBD présent sur le marché français :
- ne doit pas être issu des fleurs de chanvre
- ne doit pas être vendu comme un médicament s’il n’en est pas un
- ne doit pas être associé avec du THC, même sous la limité légale des 0,2%
Ces limites ont toutefois été jugées caduques par la Cour Européenne de Justice qui a statué que le CBD pouvait être issu des fleurs de chanvre et pouvait être vendu dans des produits contenant au plus 0,2% de THC.
La législation française n’a toutefois pas encore clarifié la situation de manière réglementaire. L’utilisation personnelle du CBD reste autorisée, toujours dans une liste de variétés autorisées comme inscrit dans le code de la santé publique. Ces variétés peuvent être cultivées par un particulier.
Enfin, aucune vertu thérapeutique ne peut être revendiquée par les fabricants et revendeurs de produits contenant du CBD (cause de fermeture de magasin). De ce fait, toutes les publicités portant allégation au produit sont interdites sauf pour les médicaments faisant l’objet d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). La production de CBD reste donc légale à ces conditions.
Présence sur le marché français et les produits concernés
Le marché français du CBD n’est actuellement pas régi par une réglementation propre qui fixerait un cadre plus clair à la commercialisation des produits contenant du CBD.
Le CBD tel qu’on peut le trouver sur le marché français est donc majoritairement issu de l’étranger, que ce soit de Suisse où la culture de chanvre à 1% de THC est autorisée ou d’Espagne, Italie, République Tchèque, voire Etats-Unis ou Chine. En France, les produits CBD sont disponibles sous différentes formes afin de s’adapter à tous les profils de consommateurs. Vous pouvez donc consommer cette substance active sous forme de cristaux purs, d’huiles, de gélules (voie orale), sous la forme de baumes (application cutanée) ou encore sous forme d’e-liquides (vaporisation).
La législation actuelle en France permet l’ouverture de boutique pour la commercialisation du cannabidiol légal sous des conditions très strictes. L’utilisation et la récolte des fleurs ne sont pas expressément permises, même si elles sont largement démocratisées.
Les perspectives d’évolution du marché français
Une future réglementation qui fixera un cadre plus strict et plus clair que précédemment évoqué permettra de développer le marché dans de meilleures conditions. Comme en premier lieu de nombreuses marques d’e-liquides au CBD ont mis en place le développement de nouvelles gammes de produits conformes à la nouvelle législation en améliorant la qualité des produits et la transparence concernant un produit « taboo » dans la façon de penser des français, il devra en être de même pour les autres produits CBD. Il existera également un espace assez marqué pour la production de CBD bio.
Le principal axe de développement trouve son intérêt dans une clientèle débutante et à l’aise avec les cigarettes électroniques (cherchant des dosages de nicotine moins élevé) mais aussi pour les personnes cherchant des moyens de consommation du CBD plus sains. En effet, la vaporisation du CBD à l’aide d’une cigarette électronique permet une assimilation par le corps et s’avère facile à prendre en main, grâce à des concentrations de CBD différentes et aux arômes adaptés à chaque consommateur (ananas, cassis, réglisse, framboise…).
Pour les personnes ne souhaitant pas “fumer”, l’huile CBD est le produit d’appel et sur lequel se concentre généralement les marques de CBD
Reste que des difficultés sont rencontrées pour toutes les entreprises travaillant dans le domaine du chanvre et du CBD en France. Les banques sont encore réticentes à l’idée de soutenir un projet ou un commerce donc le principal sujet d’activité tourne autour du cannabis (la frontière entre les deux étant encore mince dans certains esprits).