Salut Léo, salut Benoit. Vous êtes les co-fondateurs de FrenchFarm.ac, une marque de CBD haut de gamme, et selon moi la marque la mieux travaillée de France. Pouvez-vous nous raconter la genèse de votre projet ?
Nous sommes partis d’un constat simple : l’image du cannabis en France souffre énormément des clichés véhiculés par son interdiction. Il manquait aussi une marque qui pourrait être vue comme le ” Chanel du cannabis”.
Benoit et moi-même avions les compétences pour s’insérer sur ce créneau avec la volonté de travailler un univers épuré et une esthétique du luxe à la française. Nous avons finalement réuni nos expériences pour tout mettre dans FrenchFarm.ac. Benoit était directeur de publication d’un magazine de mode, je suis né dans une famille de musiciens et ai été artiste pendant plus de 15 ans.
En fusionnant nos acquis, nous avons créé la FrenchFarm.ac [ndlr : se dit “FrenchFarmacy“], une petite officine parisienne qui travaille à partir des principes actifs légaux du Cannabis.
Votre visibilité a été portée à la fois par la qualité de vos produits et de votre communication, mais aussi par les nombreux artistes qui vous entourent. Comment avez-vous réussi à mobiliser autant de gens ?
Nous avions dès la création le soucis du sourcing et du packaging, nous devions sortir de la caricature que les gens avaient du cannabis et nous inscrire dans un autre paradigme, une vision haut-de-gamme pour consommateurs adultes.
Notre réseau est essentiellement parisien, étant originaires de la capitale, mais nos voyages nous ont permis d’élargir nos horizons partout dans le monde.
À l’image des grandes marques de luxe, nous avons créé un département des “amis de la marque” qui nous représentent, nous accompagnent. Notre communication passe beaucoup par cette influence incarnée par de vraies personnalités, qui ne se forcent pas à mettre en avant ce qu’elles font, mais qui partagent notre mode de vie.
Comment a germé l’idée des Weediner ?
L’idée des dîners infusés a germé justement autour d’une table avec mon ami Arthur Catton, très cher époux de la célèbre Charlotte Abramow 🙂
Nous regardions les programmes désastreux de la chaîne Vice dans laquelle le cannabis est utilisé de la plus médiocre des façons possibles. Nous avons décidé d’adapter ça au talent du chef japonais Sho Miyashita dans un décor à la parisienne.
Nous avons filmé les cinq premiers événements privés et nous allons développer le concept très prochainement.
Vous avez également fait de nombreuses collaborations, avec des marques très bien choisies à chaque fois. C’est vous qui allez les chercher à chaque fois ou c’est des appels entrants (rires) ?
L’idée de collaborer avec de grands hôtels, des structures “bien-être” ou simplement spécialisées (Yoga, centre holistique, juice bar , club de sport et autres mueslis…) a toujours fait partie de FF.AC, mais les appels sont entrés au fur et à mesure de la mise en lumière du CBD, puis le bouche-à-oreille nous a placé comme la première marque de CBD en France.
Le savoir-faire est au cœur de nos préoccupations et ce sont ces valeurs que nous tentons de partager à travers nos co- brandings.
Vous organisez la Silver Cup en marge de la Spannabis dédiée aux fleurs, extraits et produits dérivés au CBD. Elle permet notamment aux Français de s’exprimer plus librement et de présenter des produits mal considérés en France. Cela permet aussi de faire émerger des marques talentueuses et des produits d’exception, en mettant au cœur de l’écosystème votre marque et votre réseau. A quand en France ?
La scène du cannabis me fait penser à la scène hip-hop des années 90’s : beaucoup de talents émergents isolés mais peu de grandes structures et de visionnaires pour sortir tous ses talents.
La France regorge de très bons terroirs, plus de 76 000 exploitations agricoles, nous pourrions être les premiers producteurs de cannabis de haute qualité et l’exporter.
Nous avons créé cet événement comme une plate-forme pour mettre en avant les compagnies européennes qui prennent soin du cannabis avec le respect approprié, la pédagogie, le sourcing et les tests laboratoires, qui comprennent comment le Cannabis vit, et de les confronter autour d’une soirée à Barcelone.
La version française est bien sûr dans les cartons, nous attendons juste le go réglementaire.
La situation du CBD en France a toujours été complexe, et vous naviguez aisément dans cet imbroglio. Comment voyez-vous l’avenir des produits CBD en France et en Europe ?
Nous sommes le seul pays en Europe avec des législations aussi compliquées. Nous nous adossons à plusieurs cabinets juridiques et nous consultons régulièrement Maître Metton. Pour l’avenir, j’aimerais que cette légalisation arrive avant mes 80 ans pour me souvenir de cette ère où l’hypocrisie avait encore sa place.
Sur quoi travaillez-vous aujourd’hui ?
C’est TOP secret ! (rires) Mais nous pouvons déjà vous dire que nous travaillons continuellement sur de nouveaux produits, notamment des huiles sublinguale au CBD Broad Spectrum / CBG et de nouvelles huiles essentielles pour entamer l’hiver et booster le plus possible nos défenses immunitaires.
Nous venons aussi de renouveler notre formulation de cartouches CBD avec un distillat incroyable à 50% de CBD et 15% de CBG, encore une fois pour aller chercher les bienfaits des cannabinoïdes sans s’abîmer la santé.
Et nous travaillons à un projet exceptionnel avec un des plus grands chefs pâtissiers au monde… Projet à suivre avant Noël 😉
Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
C’est une très bonne question à laquelle je me ferais un plaisir de ne pas répondre. Mais je nous souhaite d’avoir la lumière que nous méritons et autant d’impact que possible 😉