Le CBD, ou cannabidiol fait partie des centaines de cannabinoïdes présents dans la plante de Cannabis Sativa L. Il est l’un des cannabinoïdes les plus connus, avec le THC, responsable des effets psychoactifs et des hallucinations. Le CBD ne possède aucune propriété psychotrope ou hallucinogène mais de multiples effets bénéfiques à la santé : antalgique, anxiolytique, antispasmodique… Des études scientifiques ont d’ailleurs démontré son potentiel dans le soulagement des symptômes de nombreuses maladies neuro-cérébrales telles que la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaque, la fibromyalgie, l’épilepsie ou encore la maladie de Parkinson. Le CBD est également recommandé en cas de maladie inflammatoire telle que l’arthrite, la polyarthrite, la maladie de Crohn et autres troubles gastro-intestinaux. Outre ces applications médicales, le CBD possède aussi de nombreuses vertus bien-être et est par exemple consommé par les sportifs pour apaiser les douleurs musculaires après leur entraînement.
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Pour comprendre le mécanisme d’agissement du CBD, plusieurs études cliniques ont été menées. Le CBD, comme les autres cannabinoïdes, va avoir une action sur le système endocannabinoide. Ce système fut découvert dans les années 1960 par plusieurs scientifiques israéliens. Ce système, présent au sein du corps humain, va réguler de nombreux processus biologiques, tels que le développement neuronal, la digestion, les fonctions cardio-vasculaires, le métabolisme, la mémoire, la régulation du stress et des émotions. Il joue donc un rôle primordial dans le bon fonctionnement du corps humain, dont les sportifs ont essentiellement besoin. Ce système est composé de deux types de cellules nerveuses :
Les récepteurs CB1, principalement situés dans le système nerveux central (cortex cérébral, hippocampe, cervelet, moelle épinière) réagissent principalement avec le THC. Ce récepteur possède un rôle dans la gestion de l’humeur, de l’appétit ou encore des émotions. Une fois présent dans le corps, le THC va se fixer sur ces récepteurs et actionner leur fonctionnement. En activant ces récepteurs, le cerveau va relâcher de la dopamine, un neurotransmetteur responsable du plaisir. En temps normal le cerveau relâche de la dopamine lorsque, par exemple, vous effectuez une activité que vous adorez, ou bien quand vous mangez votre aliment préféré. Cette dopamine est ensuite recapturée par le cerveau, or le THC va empêcher cette recapture. Le cerveau est alors submergé par de fortes quantités de dopamine, ce qui provoque les effets « high » ressentis par les consommateurs de marijuana. On observe également une corrélation entre la sensation de dépendance et la dopamine : Les substances hautement addictives (cocaïne, ecstasy, héroïne, nicotine, opium) à l’exception des antidépresseurs et autres neuroleptiques comme les benzodiazépines, augmentent les taux de dopamine dans le cerveau.
Les récepteur CB2 quant à eux réagissent très peu au THC, mais beaucoup au CBD. Ces derniers sont principalement présents dans les tissus immunitaires : leucocytes, ganglions lymphatiques, amygdales, pancréas. Le CBD en activant ces récepteurs, fait que le cerveau va libérer de la sérotonine, un neurotransmetteur responsable du bonheur et de la régulation de l’humeur provoquant un effet anxiolytique. L’activation de ces récepteurs va donc produire un puissant effet antidouleur et calmant en libérant des endorphines (opioïdes endogènes), capable de soulager de nombreux schémas de douleurs. Le mode d’action du récepteur CB2 est encore mal connu de nos jours, mais l’on sait que ce récepteur agit en antagoniste du récepteur CB1, ce qui explique pourquoi le CBD limite les effets indésirables liés à la consommation de THC : hypertension artérielle, palpitations, tachycardie (rythme cardiaque élevé), bouffées de chaleur, troubles bipolaires, tremblements…
Cette fonction d’inhibiteur du récepteur CB1 pourrait aussi avoir une double utilité : Non seulement les opioïdes endogènes soulagent la douleur, mais des études précliniques (c’est-à-dire testées sur des animaux qui ont aussi leurs produits au CBD) ont montré que ces opioïdes empêcheraient le développement d’une accoutumance et d’une dépendance aux opiacés. De ce fait, si les résultats de ces nombreuses études sont confirmées sur l’homme, le CBD pourrait également avoir des propriétés intéressantes dans le traitement des addictions aux opiacés.
Le CBD diminue également la concentration d’antigènes : ce sont des substances qui, une fois repérées par l’organisme, vont entraîner une défense immunitaire de sa part. Certains de ces antigènes sont réputés comme étant des marqueurs fiables de cellules cancéreuses, comme l’antigène CEA, associé généralement au cancer colorectal, du foie, de la vessie, du col de l’utérus ou encore des poumons.
La propension du CBD à diminuer le nombre de ces marqueurs conforte les scientifiques sur le fait que le CBD possède des vertus thérapeutiques dans le traitement du cancer et des douleurs liées aux inflammations. Une étude récente tirée de l‘international journal of Oncology étaye cette idée : selon celle-ci, les cannabinoïdes seraient efficaces pour tuer les cellules cancéreuses des patients atteints de leucémie, en particulier lorsque ceux-ci sont utilisés conjointement avec un traitement de chimiothérapie. En effet, l’utilisation de phytocannabinoïdes en postchimiothérapie augmenterait considérablement le processus d’apoptose, processus durant lequel les cellules cancéreuses déclenchent leur autodestruction.
En favorisant l’homéostasie, c’est-à-dire en aidant le système biologique humain à maintenir un certain équilibre, les cannabinoïdes, et en particulier le CBD, nous prouvent leur potentiel en tant que remèdes naturels. Grâce à ces propriétés thérapeutiques, le cannabis pourrait bien devenir une des plantes les plus efficaces de la pharmacopée, autant en terme de soin qu’en utilisation préventive.